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  ADDAM 31

​​CR : Les bases du systema : trois ans avec Konstantin Komarov à l'ADDAM

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Introduction
 
Il y a un peu plus de trois ans, nous avons fait le constat avec plusieurs personnes que notre pratique du systema stagnait. Que malgré le temps d’entraînement les résultats étaient loin de ce qu’on pouvait voir chez les noms connus de la discipline (et je ne parle pas que de Vasiliev ou Ryabko). Apparemment, c’était un constat un peu général à l’époque parce que Mikhail Ryabko venait de lancer son new school systema avec la promesse par une nouvelle pédagogie d’arriver en trois à ce que certains avaient mis 10 ans à avoir. En même temps, Konstantin Komarov publiait son premier livre en anglais sur le systema : « ma méthodologie du systema ».
 

 
C’est donc au cours de cette période que je me suis rendu compte qu’au lieu de multiplier les stages avec divers grands noms du systema, je devrais me focaliser uniquement sur un, celui qui avait une vraie méthodologie d’apprentissage, Konstantin Komarov. Nous l’avons donc fait venir une première fois à l’ADDAM à Toulouse où il nous a présenté son travail. Satisfaits, nous nous sommes regroupés à plusieurs instructeurs (à l’époque, Richard Mugica, Khoshrow Helly, SInicha Jeftic et moi-même) et décidé ensemble que nous le ferions venir sur une période de trois ans, à raison de deux fois par an. Mais ce n’était pas tout. Nous lui avons proposé un vrai projet, où on lui demandait de nous donner un fil conducteur d’une session sur l’autre que nous devrions suivre et qu’il évaluerait la fois suivante pour voir si on pouvait continuer. Nous lui avons soumis l’idée lors d’un barbecue à la fin du stage. Il était enthousiaste et nous a et même encouragé à lui poser nos questions entre temps et lui envoyer des vidéos de pratique pour pouvoir nos corriger plus facilement. En effet, il n’avait jamais pu suivre un groupe sur la durée en appliquant sa méthodologie et il voulait montrer qu’elle donnait des résultats. C’est ainsi que ça a commencé. L’ensemble a duré trois ans. Au final, assez peu de monde est resté engagé jusqu’à la fin ou a fait l’intégralité des séminaires pour différentes raisons (temps, disponibilités, lassitude, austérité du travail, manque de compréhension, remise en question…). Néanmoins, pour ceux qui l’ont fait et qui ont suivi le processus pendant les trois ans (et pas qu’en séminaire), les résultats ont réellement étaient très visibles.
 
Je décrirai donc ici sa méthodologie et les effets obtenus jusqu’à la fin du travail. Evidemment, dans son livre, sa méthodologie est expliquée dans les grandes lignes. Néanmoins, nous avons vu qu’elle se heurtait dans la réalité à plusieurs problématiques pratiques. De plus, bien que la méthode soit facile à suivre, le pourquoi, lui ne l’est pas nécessairement. C’est seulement avec une vision d’ensemble qu’aujourd’hui, je comprends ce qu’il nous a fait faire. Ce qu’il m’a confirmé lors de sa dernière venue. En effet, l’approche pédagogique de Konstantin est de faire faire. LA compréhension vient une fois qu’on a senti ce qu’il voulait développer par les exercices. Ensuite seulement, il permet de l’intellectualiser (un peu) pour pouvoir transmettre (aspect méthodologique) ou aller plus loin. J’essaierai donc avec ma compréhension d’expliquer chaque étape.


 
I)- La respiration
 


C’est évidement par cette étape que nous avons commencé. Néanmoins, on ne peut pas dire que le travail était particulièrement profond. Et pour cause, ce n’est pas possible d’avoir un travail pointu à cette étape-là, le corps n’est pas assez disponible pour avoir une bonne respiration. On commence donc à explorer grossièrement la respiration profonde et la respiration de travail qui est sa continuité. La profondeur du travail viendra plus tard. Il ne manquera jamais d’ailleurs de nous montrer que nous sommes passés à côté de plein de choses que nous aurions dû développer en la travaillant assez. En effet, un bon travail respiratoire est la partie la plus austère de la pratique pour moi. De plus, elle se superpose à tout le travail.

Qu’apporte cette respiration ?

Je vais utiliser pour exprimer ma compréhension de la chose dans l’ensemble de cet article des concepts Mezieristes, les chaînes musculaires. Je ne les décrirai pas ici parce que ce n’est pas l’objet et de nombreux documents sont disponibles en ligne. Toutefois, elles sont un concept simplificateur très utile pour expliquer le systema. Elles font partis intégrantes de ma méthode pédagogique pour enseigner à mes élèves.

La respiration à cette phase apporte donc la musculation de l’ensemble de la chaîne musculaire profonde. Oui, cette respiration est beaucoup moins esotérique qu’il ne le semble au premier abord. Cette chaîne profonde est le premier bloc physique de la construction d’un corps pour le systema. Elle ne permet pas énormément de mouvement, par contre elle permettra ensuite de créer de la liberté de mouvement mais on y reviendra. Premier indicateur  que cette respiration est en place ? A moins d’avoir fait certaines pratiques respiratoires avant, c’est une prise de masse de quelques kilos et une sensation de densité corporelle augmentée. Tous mes élèves assidus ont vu le même changement physique s’opérer. Je ne m’en suis rendu compte que bien après quasiment deux ans), mais aujourd’hui pour moi c’est évident. C’est aussi évident pourquoi Konstantin voyait directement si ce travail avait été fait et pourquoi il s’amusait à nous pousser au niveau de la colonne pour voir comment on bougeait. En effet, la mise en tension de cette chaîne change complètement la distribution des forces imposées à la structure.
Psychologiquement, la respiration stabilise et c’est pour cette raison qu’elle doit être en place pour travailler correctement. Je reviendrai là-dessus plus tard. Après quelques recherches, j’ai trouvé un début de lien entre chaîne profonde et émotions, en particulier le stress. En effet, quelques publications sur la méthode Trauma Release Exercices montre un lien entre stress et crispation physique au niveau de la chaîne profonde.

La musculation de cette chaîne est donc un point central et à partir de là, on comprend aisément comment les respirations plus spécifiques pourront fonctionner. L’avantage aussi est que l’on peut voir directement si cette chaîne est tonique ou pas chez les pratiquants. Mon opinion aujourd’hui est que certaines approches ne sont simplement pas accessibles tant qu’on ne peut pas reposer sur cette chaîne. Je le constate parmi mes débutants qui n’ont ni la puissance ni la proprioception de cette partie de leur corps. Il est donc logique de commencer par là pour permettre de débloquer les choses.
 

II) Le travail au sol


 
J’avais écrit déjà un article sur le travail au sol pour le développement de l’individu. Je vous invite à le consulter pour avoir une vue plus approfondie qu’ici. Je me contenterai d’expliquer l‘essentiel ici.

Physiquement que va développer le travail au sol ? Si ce travail est correctement exécuté, il va apprendre à bouger en utilisant l’intégralité des chaînes musculaires impliquées dans la direction voulue en permanence. En particulier, ce sont les chaînes musculaires croisées qui vont être énormément sollicitées. Spécialement si la chaîne profonde est en place, l’utilisation des chaines croisées permet un mouvement fluide et continu et surtout sans appuis dans le sol. De plus, à force de le travailler, on commence à sortir du schéma moteur classique de l’utilisation de groupes musculaires isolés mais aussi de l’utilisation systématique des chaînes antérieures et postérieure. Là encore, avec le recul, il est aisé de voir les schémas moteurs qu’utilisent les gens qui n’ont pas fait ce travail. Le problème est qu’en passant par ces autres schémas moteurs, il est très difficile d’avoir un niveau de mobilité et de disponibilité corporelle pour pratiquer correctement puisque ces chaînes verrouillent mécaniquement le bassin.

Enfin, on met en place la respiration de relâchement pour commencer à éduquer le corps à pouvoir se relâcher sur une zone tout en étant tonique sur le reste. Petit détail, ce relâchement s’appuie énormément sur la chaîne profonde pour pouvoir transmettre la respiration. Autre détail qui a son importance, à ce stade, Konstantin ne parle quasiment jamais de relâchement pendant le travvail. Il ne le mentionne simplement pas.

Premier problème, ce travail est ingrat. Et austère. Nous avons passé les six premiers mois de ce cycle de travail à ne faire que du travail respiratoire et du travail au sol. Bien que très formateur, ça ne plait pas à tout le monde. Ce qui m’amène aussi à l’aspect psychologique de ce travail. On se conditionne à être écrasé, à être par terre, à être en position de faiblesse. C’est là aussi où réside une des clés de ce travail. On ne va pas faire du sol pour apprendre à combattre au sol, on va faire du sol pour apprendre à accepter d’être dans cette situation. Lorsqu’on combat, le but est de rester calme et de contrôler l’excitation mentale qui en résulte, de toujours avoir le corps en mouvement, même dominé. Le but n’est pas de gagner. C’est le premier travail réel sur l’ego en fait. Ce travail est essentiel à la progression puisque s’il n’est pas fait, on passera à côté du travail proposé pour la suite. Là aussi, je ne l’ai malheureusement pas compris du premier coup, ce qui m’a causé quelque mois de retard jusqu’à ce que Konstantin me recadre. Néanmoins, il m’a juste changé ma consigne de travail, il ne m’a pas dit pourquoi il le faisait. C’est simplement plus tard qu’on comprend.


 
III) Le déplacement et la lutte


 
A ce stade, on avait déjà perdu du monde. Comme je l’ai dit, le sol est austère. Malheureusement, c’est sur cette base que l’on construit et le timing de quelques mois entre chaque séminaire imposait à l’époque de se concentrer sur les objectifs donnés.

A ce stade, la chaîne profonde est forte et porte la structure. Les chaînes croisées sont très actives et mettent le corps en mouvement, le bassin au sol commence à bouger. Problème, les chaînes antérieures et postérieures sont encore trop toniques debout. Effet indésirable : le bassin est fixé. Conséquence, les appuis au sol sont beaucoup trop importants. Comment résoudre le problème ? En trois axes. Le premier ne plus avoir peur de tomber, le second revoir la marche, le troisième apprendre à constamment utiliser l’inertie de son mouvement ou du mouvement d’un partenaire pour la transformer en mouvement.

Ne plus avoir peur de tomber est clé sur cette partie. En effet, cette peur se manifeste par une tension excessive dans les jambes et une perte de liberté du plateau du bassin. Or le bassin doit constamment être mobile et utiliser son déséquilibre pour générer du mouvement. De même, le pied ne doit pas rattraper la chute du bassin (manifesté souvent par une prise d’appuis par le talon) mais au contraire lui donner « un relais de chute ». Par conséquent, un exercice central de cette partie, austère aussi, tomber et se relever les yeux fermés pendant une vingtaine de minutes. De préférence à tous les cours. Là aussi, cet exercice a été mal interprété pendant un moment. Je ne l’ai utilisé que pour travailler la respiration de travail. Toutefois, en y appliquant ce travail de hanche, il prend un tout autre sens et développe une capacité à utiliser l’inertie de la chute pour se relever. Cet exercice beaucoup pratiqué, la marche devient plus aisée, le bassin est plus libre, les chaînes antérieures et postérieures ont appris à ne plus limiter les mouvements. A ce stade, on passe donc à la lutte.

Lutte n’est pas un bon terme, puisque ça renvoie à une opposition. Or, ici, le but est justement de ne jamais donner d’opposition mais au contraire d’accélérer le mouvement de l’autre jusqu’à ce qu’il ne puisse plus contrôler son inertie et tombe. De plus, l’autre but est de détecter tous les appuis que l’on donne et qui arrêtent le mouvement. C’est donc ici que la notion de tension entre réellement en jeu. La tension bloque le mouvement en donnant des appuis. Le but est de supprimer les appuis. Se laisser tomber au sol si on a rattrapé un mouvement avec une jambe tendue est donc ici un moyen de poursuivre le mouvement. Ce n’est pas du coup une sanction, on ne perd pas en tombant. Là encore, si le travail au sol sur l’ego a été fait correctement, si la peur de tomber n’est plus là, les gens le font sans se poser la question. Cette lutte libre est donc excellente pour évaluer cela.
 

 
C’est aussi à cette étape que l’on commence à travailler sur les distances et que l’on commence à utiliser les chaînes croisées pour amener au sol sans donner d’appuis. Il est intéressant de noter qu’à ce stade, les gens sont plus à l’aise sur une distance de saisie (grâce au travail au sol). Par contre, la distance de frappe pose problème et impose de beaucoup se déplacer. Cette distance fait donc travailler la liberté du bassin et maintient le psychisme sous pression. On commence également à utiliser la vision que dont on avait que peu besoin jusque-là.

 
 
En terme de travail, cette période est déjà plus facile puisqu’on commence à pouvoir faire des choses intéressantes et la lutte debout donne déjà plus la sensation d’être dans un travail « martial », même si en fait, on n’y est pas vraiment.

 
 
IV) Les poussées : la connexion des chaînes croisées et profonde


 
Les poussées ont pris une part importante du programme puisque là aussi nous avons passé spécifiquement six mois dessus. Or généralement, c’est un travail qui prend 15 minutes dans un cours histoire d’un peu préparer à la frappe.

En fait, cette continuité est totalement justifiée. Où en sommes nous ? Notre structure est tenue par la chaîne profonde. Le gros de nos mouvements puissants sont générés par les chaînes croisées qui peuvent totalement s’exprimées grâce à un bassin libre. A cela s’ajoute le fait que nous commençons à intégrer le mouvement continue en utilisant l’inertie du mouvement pour bouger. Le soucis est qu’en terme de construction physique, il manque quelque chose de très important. Un appui sur la structure puisque le choix du systema est de ne pas en prendre sur le sol. C’est ce que vont faire travailler les poussées en liant les chaînes croisées à la chaîne profonde. En gros, on commence à intégrer le tonus au relâchement obtenu en utilisant les chaînes de façon relativement analytique en les connectant entre elles et donc en liant le corps dans son ensemble. Pour cette étape, le travail sur les articulations du poignet, du coude et de l’épaule sont important. Selon Konstantin, la proprioception du poignet est en plus directement en lien avec la stabilité du mental (j’ai pas encore compris d’où ça sortait ça par contre). D’ailleurs, certains utilisent des coussins de proprioception pour renforcer cette zone lors de pompes par exemple. Mais vous savez ce qui est aussi efficace qu’un coussin de proprioception ? Le corps d’un partenaire.

 
Toujours est-il que la formation de cette connexion prend du temps. Il est à noter que cette connexion doit s’établir sans bloquer le bassin, assurant ainsi une connexion avec la chaîne profonde et pas les chaînes antérieures et postérieures. Des exercices de poussés sont donc effectués en bougeant le bassin pour s’assurer qu’il ne soit pas bloqué en servant d’appui. C’est seulement ainsi qu’on élimine ce fameux retour lors de la poussée qui bloque une partie de l’énergie du mouvement dans notre propre corps au lieu de tout transmettre au partenaire. Cette connexion en place, on commence à travailler en dynamique en reprenant les distances de lutte mais cette fois en utilisant la poussée en plus du mouvement.

Psychologiquement, on commence aussi à travailler l’acceptation du contact du poing pendant le travail et pas seulement en statique. En effet, on commence à rester engagé dans l’action en sachant qu’on va subir une poussée de la part du partenaire. Cette acceptation permet ensuite de relâcher la zone touchée puisque la peur ne la crispera plus. Du point de vue de la vision, accepter la poussée permet de garder un regard périphérique et de ne plus être attiré par le poing.
 
 
V) Travailler et recevoir la frappe lourde
 


L’étape suivante était d’apprendre à frapper et recevoir la frappe. C’est à cette étape là qu’on a commencé à voir certaines limites du déroulement de cette méthodologie. En effet, il y a eu pas mal de casse sur ce week end là. Mon interprétation de la raison est la suivante. Le développement et l’utilisation des chaînes croisées est relativement facile. Du coup, simplement avec ça et sans technique parfaite, on peut vraiment frapper fort. Le problème est que le développement de la mobilité du bassin et celui de la chaîne profonde sont plus compliqués. Or, ce sont ces qualités là qui permettent de subir sans difficulté les grosses frappes. IL y a donc eu à cette étape un clivage dans le groupe. D’où l’importance pour moi de faire un gros travail sur les débutants avant de mettre de la frappe efficace.

Néanmoins, la logique du déroulé se poursuit. En effet, recevoir la frappe est indispensable pour un travail réaliste sans se blesser et présente plusieurs difficultés. La première est psychologique, la frappe tend à crisper les gens qui contractent la chaîne antérieure pour se protéger, ce qui a pour effet de bloquer leur bassin ou leur cou et donc de prendre toute l’énergie de la frappe dans le corps. Du coup, être capable de restaurer le calme par la respiration explosive est indispensable. La seconde difficulté est d’être capable de tonifier la chaîne profonde dans le mouvement pour tout de même donner une structure pour recevoir la frappe sans quoi le poing entre trop dans le corps. En d’autres termes, une chaîne centrale forte est un pré-requis indispensable à partir de là.

 
Pour répondre à la première difficulté, on subit des frappes en statique. A ce stade, elles ne sont pas encore assurées non plus donc la réception reste très tolérable. Ensuite, on revient sur des exercices où on doit s’engager dans une attaque en sachant qu’on va se faire contrer par une frappe.

A force de frapper dans ce cadre, les frappes sont de plus en plus connectées et relâchées dans la mesure où on retrouve les sensations intégrées par le travail des poussées. Elles deviennent donc de plus en plus lourdes et puissantes. A partir de là, certaines frappes nécessite d’être accompagnées pour ne pas les subir. Accompagnées implique la nécessité de tomber au sol. Pas un problème si le travail précédent a été fait. En effet, chez ces gens là, il n’y a même pas besoin de leur dire d’aller au sol, il s’y laissent aller, .Leur bassin étant libre et la chaîne profonde connectée, sur l’impact, la chaîne profonde déplace le bassin en dehors des appuis des pieds et le pratiquant se laisse juste tomber au sol. Chez les autres, ben ils encaissent. Et ils arrêtent. Ce type de frappes se pratique à la tête et au corps quand cela est bon, on peut passer au travail qui devient réellement intéressant. En effet, on commence à intégrer la notion de distance de frappes à vitesse réelle et à puissance élevée pour travailler sur garder un mental calme et disponible. ON commence des assauts cadrés et on intègre un peu de mass attack.
 

 
VI) Brancher les bras, les jambes et intégration de l’inattendu


 
A ce stade, le corps est prêt, la technique de frappe est utilisable, le mental peut recevoir beaucoup en s’excitant peu. Dans cette partie, on commence à travailler les blocages, les déviations, la garde, les déplacements pour gérer les distances. On travaille aussi une forme d’occupation de l’espace et le travail court pour être de moins en moins lisible. Le travail se fait à bonne vitesse et surtout à bonne puissance pour garder un psychisme stable. La vision périphérique prend toute son importance puisque le travail se fait souvent à plusieurs adversaires et donc être capable de prendre toute la situation en compte démontre un contrôle du mental en place. On commence également à chercher à lire l’intention du partenaire.
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C’est à partir de là que la notion de combat entre réellement en jeu, que tous les acquis se transforment en outils pour le combat. Toutefois, ce n’est pas du tout une finalité, traiter du combat comme un sujet avec ces outils permet surtout de le voir comme un nouvel agent stressant pour continuer le travail sur soi.
Dans cette partie, on commence aussi à intégrer les coups de pieds, le travail de connexion ressemblant beaucoup au coup de poing. Toutefois, le coup de pied est techniquement plus difficile puisqu’il implique une structure forte en déplacement et donc pas d’appuis au sol. On commence aussi à utiliser les armes qui donnent une difficulté mentale supérieure. Enfin, le sparring libre commence à être un exercice intéressant.

Tous ces éléments arrivent tard. Toutefois, la préparation en amont permet une exécution finalement assez simple de ces concepts.

 
Conclusion
 

En conclusion, cette méthodologie que j’ai suivie sur trois ans donne les bases du travail en systema. Konstantin Komarov a levé de nombreuses interrogations sur des exercices que nous pratiquions depuis longtemps et a donné un chemin clair à suivre. Une suite est bien entendu sur les rails. De façon amusante, Un des derniers conseils que m’a donné Konstantin pour mon futur travail est met de la force… En parallèle de ce travail, je me suis intéressé au travail interne du systema proposé par M. Ryabko. Les clés de lecture données par Komarov sont indispensables pour ce travail et permettent de le pratiquer et de l’appliquer. Aujourd’hui, c’est cette méthode que j’utilise dans les cours, en la réadaptant un peu pour la rendre moins austère. En effet, sur la centaine de personnes qui ont suivi les séminaires, Konstantin en a retenu moins d’une dizaine qui avaient développé les qualités attendues. Visiblement à cause d’un manque de temps sur ce travail précis puisque ce sont tous des pratiquants en club. En effet, pour lui, 4-6 heures de pratique par semaine permet de développer ces qualités pour peu qu’on fasse les bons exercices. Néanmoins, j’ai pris le parti de passer environ 75 % de mon temps à la méthodologie pour les débutants et 25 % à du travail plus ludique, au moins jusqu’au travail de la lutte. Ensuite, ça change un peu.
Trois ans, c’est finalement assez peu pour une pratique martiale. La méthode Komarov permet de changer profondément les pratiquants sur cette période relativement courte pour peu qu’ils s’y tiennent. En même temps, cela fait aussi partie du travail sur soi !

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